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Élections américaines : Mes placements sont-ils en danger?

  • Photo du rédacteur: Alexandre Leblond
    Alexandre Leblond
  • 16 oct. 2024
  • 2 min de lecture
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En cette année d’élection américaine, deux visions diamétralement opposées s’affrontent: d’un côté, il y a les Démocrates, qui prévoient la chute de l’Amérique advenant un retour de Donald Trump. De l’autre, les Républicains, qui parlent carrément de l’arrivée du communisme aux États-Unis avec une présidente Kamala Harris. L’élection du parti opposé, disent-ils, provoquerait un effondrement total du marché boursier américain. Qu’en est-il vraiment?


Historiquement, les marchés boursiers ont sous-performé d’environ 1% lors des années d’élections aux États-Unis. Ces derniers ont horreur du changement, et rien ne signifie potentiel de changement autant qu’une élection. Depuis 1988, l’arrivée d’un nouveau président a presque toujours fait reculer les marchés post-élection. George Bush, son fils, Bill Clinton ainsi que Barack Obama ont tous goûté à cette médecine. La seule exception à cette règle? L’élection de Donald Trump, à la suite de laquelle l’indice du SP500 a augmenté de 2,2% en 24 heures.


Le portrait n’est cependant pas tout rose pour les Républicains. Si on se fie à la performance du marché boursier américain dans le dernier siècle (SP500), le parti qui se vante d’être le parti de l’économie sous-performe massivement en comparaison au parti démocrate. Entre 1926 et 2023, le pays de l’Oncle Sam a été dirigé par des Républicains durant 47 ans et par des Démocrates pendant 51 ans. Le score? Un rendement moyen de 9,32% durant les années républicaines versus un rendement moyen de 14,78% durant les années démocrates. Une différence annuelle de 5,46%. Ouch!


Maintenant, y existe-il réellement une corrélation entre la performance des marchés boursiers et celle du président? Malheureusement pour les politiciens qui aiment bien se vanter de leur économie, la réponse n’est pas si claire. Prenons l’exemple de George W Bush : Sa présidence a débuté en 2001 en plein éclatement de la bulle technologique ainsi qu’avec les attentats du 11 septembre, deux événements totalement hors de son contrôle. Elle s’est terminée avec la grande crise financière de 2008, causée par les agissements totalement irresponsables des grandes banques américaines, dont l’industrie a grandement été dérèglementée durant les années 90. Le président à cette époque? Bill Clinton. Voilà donc pourquoi il est difficile de lier directement un président à la performance des marchés boursiers. D’ailleurs, ce phénomène est typiquement américain. Au Québec, très peu de gens lient la performance de François Legault à celle de l’indice Québec30, par exemple.


En ce qui concerne vos placements, la morale de l’histoire demeure toujours la même. Si vous investissez pour le long terme, l’arrivée d’un président Trump ou d’une présidente Harris ne devrait absolument rien changer à votre stratégie. Si le marché américain a résisté à la Guerre Froide, à la crise des missiles cubains, à la grande récession et à la pandémie de COVID-19, il résistera à 2024, et ce peu importe le résultat de l’élection.


La moyenne des rendements un an après une élection américaine depuis 1984? Plus de 16%. Comme on disait dans le temps, ça va bien aller!

 
 
 

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